Il était une fois dans l’Est #1
Elle aime les « beaux gosses », fussent-ils vulgaires. En 1921, l’Américaine Isadora Duncan, « la plus grande danseuse du monde », s’en va ouvrir une école en Russie. Futée, sensuelle et obstinée, elle ne craint pas grand chose, et surtout pas le scandale. A Moscou, elle rencontre un jeune poète blond, « tête d’or », Sergueï Essenine. Ils vont vivre une passion dévorante, déchirante. Mariés, ils se blesseront, se quitteront, se retrouveront… dans les hurlements et étreintes fougueuses.
Après la jeunesse parisienne de Picasso (Pablo), Julie Birmant et Clément Oubrerie racontent les coulisses de la fascinante relation entre une danseuse de l’Ouest et un jongleur de mots de l’Est. Prévu en deux tomes, leur récit emprunte des chemins de traverse, commence par une évocation de la fin tragique d’Isadora — la nuque brisée par son châle, coincé dans la roue arrière d’une voiture… Très vite, les périodes se mélangent, le calendrier devient fou, remontant même dans les primes années de la danseuse, avant qu’elle débute sa carrière. Si l’on fait abstraction de l’apparence toujours juvénile de l’héroïne (même quand elle est quinquagénaire), et si l’on accepte de se perdre parfois dans les méandres du monde culturel russe des années 1920, Il était une fois dans l’Est est une aventure palpitante. Vivant, poétique et évocateur, le trait de Clément Oubrerie s’habille de couleurs directes, vibrantes. Parfaitement adaptées à la destinée de la Duncan.
Publiez un commentaire