Par Tenya Yabuno. Kurokawa, 6,50 Euros, T2 le 9 juin 2011.
1 volume paru sur 8 (en cours au Japon).

Même si les mangas et l’animation japonaise nous apprennent qu’il faut toujours se méfier des apparences, nous sommes encore souvent soumis à nos propres préjugés. Ainsi, lorsque votre serviteur a reçu le manga Inazuma Eleven, adapté de la célèbre licence de jeu vidéo de foot éponyme, il n’a pu réfréner un haussement d’épaules doublé d’un regard dédaigneux. Et puis, par réflexe, il a ouvert le dit manga… Pour ne plus le refermer !

Des tronches caricaturales et outrancières, des matches cataclysmiques faisant passer ceux d’Olive et Tom pour des tournois de mikado inter-hospices, des clichés gros comme des stades mais qui marchent à 200% : d’une énergie incroyable, débordante et communicative, l’auteur Tenya Yabuno nous fait avaler une grosse gorgée d’energy drink sous la forme d’un manga aussi drôle que « What The Fuck » dans ses duels entre joueurs !

Ainsi notre jeune héros, Mark Evans, est gardien dans une équipe de foot de losers. Son but est de ranimer la flamme de l’Inazuma Eleven, légendaire formation composée de membres possédant chacun une technique imparable. Vous voulez du « neketsu » ? Vous en aurez ! Traduit littéralement par « sang bouillant », le neketsu est une forme de quête ultime d’un personnage prêt à assumer les efforts les plus surhumains, à démolir les obstacles les plus improbables, et à mettre sa psyché à l’épreuve, pour parvenir à ses fins ! Naruto, Bleach, Dragon Ball Z, nombreux sont les titres pour ados à utiliser ce procédé pour nous délivrer des récits certes non exempts de clichés, mais d’une efficacité intemporelle. Au final, voici un manga « over the top », qui a le mérite d’atomiser au moins un cliché : toutes les adaptations de licences ne sont pas forcément des produits insipides et vides. Goaaaaal !!

Kara

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