Infinity 8 #1-2
C’est sans conteste un des événements éditoriaux de ce début d’année. Le projet Infinity 8, annoncé voilà un an au Festival d’Angoulême, et dévoilé par la sortie de comics de prépublication depuis l’automne, débarque en librairies. Avec deux tomes (sur huit) pour commencer, la saga pop et potache imaginée par Lewis Trondheim et Olivier Vatine démarre en trombes.
Le principe : un peu à la manière d’un Sillage, un vaisseau géant sillonne l’espace, avec à son bord des milliers d’espèces différentes, dont quelques humains. Et des robots. Mais quand le convoi est stoppé par un amas de déchets galactiques non identifiés, le capitaine – un long truc bleu, entre la méduse et la murène sympathique – et son lieutenant, humain ventripotent sous les traits du dessinateur Killoffer (qui signera le dernier tome de la série), sonnent le branle-bas de combat. Et font appel à huit agents pour huit saut temporels leur permettant d’enquêter sur le phénomène, qui s’avère être une gigantesque nécropole terrienne dérivant dans le cosmos…
On ne s’ennuie pas une seconde dans cette épopée de SF légère, visuellement classique mais toujours léchée. Le premier tome (planche ci-dessous), co-écrit par Zep et dessiné avec fougue par Dominique Bertail, donne le ton, en faisant la part belle à l’action et à l’humour, dans une sorte de romance hollywoodienne pleine de tentacules, à la fois tendre et tordante.
Le deuxième volume (ci-contre et ci-dessus), mené par la paire originelle Trondheim-Vatine, joue à fond la carte du second degré, avec pour vedette un Adolf Hitler exhumé et bien énervé dans son bocal. Ainsi qu’une bonne dose de violence sanguinolente pour rire, et quelques bon mots.
Voilà donc une vraie bonne série fun, comme on en a pas lu depuis longtemps. Chouette, la suite arrive en mars, sous la plume de Trondheim (qui chapeaute l’ensemble), Fabien Vehlmann et Olivier Balez.
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