Insexts #1
Londres, fin du XIXe siècle. Prisonnière d’un mariage malheureux, Lady Bertram trouve du réconfort dans les bras de la belle Mariah, sa domestique. Lorsque les deux jeunes femmes se découvrent des pouvoirs surnaturels leur permettant de se changer en redoutables créatures insectoïdes, celles-ci vont en profiter pour faire le ménage autour d’elles, à commencer par Lord Bertram lui-même…
Marguerite Bennet (Red Sonja : Le Trône du Faucon, Animosity) propose avec Insexts une nouvelle série chargée d’une bonne dose d’horreur et d’érotisme, portée par un couple d’héroïnes rebelles dans le décor désormais classique de l’époque victorienne en version fantastique.
Sur le papier, le tout a donc de quoi séduire et l’on entame ce premier tome chargé d’un optimisme que l’on doit, hélas, se résigner à modérer au fil de la lecture. Le rythme trop soutenu auquel s’enchaînent les péripéties ne laisse pas le temps au récit d’approfondir ses personnages ou certains de ses aspects les plus intrigants. La question de l’origine des pouvoirs des protagonistes est par exemple laissée de côté au profit d’intrigues secondaires plus ou moins captivantes.
Le trait voluptueux d’Ariela Kristantina (Wolverines, Rebels) s’accomplit pleinement dans cette ambiance gothique et au travers des abondantes séquences d’ébats torrides entre les deux amoureuses. Malheureusement, certaines inconsistances au niveau des physionomies des personnages rajoutent encore à la sensation de confusion instillée par les maladresses du scénario. Au final, on ne parvient pas toujours à saisir spontanément ce qui se passe ni qui est en train de parler.
Le sentiment est donc mitigé sur cet album qui ne tient pas vraiment ses promesses mais qui reste une lecture distrayante et sexy, soit largement de quoi motiver certains (et certaines) à se mettre à l’entomologie…
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