Par Steven Dupré et Alcante. Dupuis, 11,50 €, le 17 septembre 2010.

Un gang de voyous venant de toute l’Europe braque avec violence et succès des fourgons blindés. Seulement, leur chef, las de la cavale, veut tenter un dernier gros coup : ce sera l’enlèvement d’un politicien belge. De la Belgique au Brésil, en passant par la France et la Suisse, des policiers d’Interpol traquent ces gangsters…

Inspiré par des témoignages et de vraies affaires policières, ce premier tome d’Interpol mise avant tout sur l’efficacité. Le scénario d’Alcante est ainsi parfaitement documenté et rythmé; son enquête, bien que cédant un peu trop au spectaculaire, est globalement crédible. Et ça fait du bien ! De plus, ses personnages sont bien brossés : l’ennemi public n°1 a une vraie personnalité, les flics qui lui courent après ne sont pas de bêtes archétypes de justiciers. Le (gros) bémol de cet album est à mettre sur le compte du dessin : Steven Dupré hésite sans cesse entre réalisme poussé et trait plus personnel, ce qui donne des poses disgracieuses et figées aux protagonistes, dont les visages sont parfois vraiment imprécis. Ces ratés visuels freinent ainsi la lecture d’une histoire pourtant plutôt bien foutue. Dommage.

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