Iron ***
Par S.M. Vidaurri. Cambourakis, 19,50€, avril 2013.
Officiellement, la guerre est finie. Officieusement, elle se poursuit. Pour résister à l’oppresseur, des individus se liguent, imaginent une stratégie, fomentent un attentat.
Le régime en place est sur les traces de ces combattants. L’un deux semble, le lapin Hardin, semble systématiquement leur glisser entre les pattes. Un traître officierait-il au sein des « officiels » ?
Première bande dessinée de l’Américain S. M. Vidaurri, Iron brille par une ambiance crépusculaire, élégamment plombée. Trouble, son intrigue tortueuse — émaillé des états d’âme de ses protagonistes — offre peu d’éclaircies. Elle met en scène des enfants graves, décidés à en découdre, évoque en filigrane une histoire d’amour. Etrange, déconcertant et fascinant à la fois, le récit bénéficie d’un trait élégant et froid, baignant dans le bleu et le gris. Raccord avec son suspense réfrigérant, intelligent.
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