Jacques Tardi refuse la Légion d’honneur
L’année commence par une surprise pour Jacques Tardi, qui vient de publier Moi, René Tardi, prisonnier au Stalag IIB — la première partie d’une oeuvre racontant la longue captivité de son père pendant la Seconde Guerre mondiale.
L’auteur d’Adèle Blanc-Sec (portée au cinéma par Luc Besson) ou de C’était la guerre des tranchées s’est en effet vu attribuer la plus haute distinction honorifique nationale, récompensant « les mérites acquis par les citoyens ». Dans un communiqué envoyé par son éditeur Casterman, l’artiste dit avoir « appris avec stupéfaction par les médias que l’on venait de [lui] attribuer d’autorité et s’en [l’]avoir informé au préalable, la Légion d’honneur ».
Une décoration qu’il a rapidement refusée.« Etant farouchement attaché à ma liberté de pensée et de création, je ne veux rien recevoir, ni du pouvoir actuel, ni d’aucun autre pouvoir politique quel qu’il soit. » Et de poursuivre auprès de l’AFP : « Je n’ai cessé de brocarder les institutions. Le jour où l’on reconnaîtra les prisonniers de guerre, les fusillés pour l’exemple, ce sera peut-être autre chose. (….) Je ne suis pas intéressé, je ne demande rien et je n’ai jamais rien demandé. On n’est pas forcément content d’être reconnu par des gens qu’on n’estime pas. »
Photo © Casterman.
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Pourtant il la mérite bien depuis le temps qu’il sert la soupe aux militaires, ceux de 14 et ceux de 39/40 maintenant, il fallait bien qu’il s’y attende, c’est un peu bizarre du coup de jouer les vierges effarouchées.
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