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Jan Karski, l’homme qui a découvert l’Holocauste

17 décembre 2014 |
SERIE
Jan Karski
ALBUM
L'homme qui a découvert l'Holocauste
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
DATE DE SORTIE
12/11/2014
EAN
B00PITVTXU
Achat :

Agent de la résistance polonaise fait prisonnier par les Soviétiques puis les Allemands, Jan Kozielewski dit Jan Karski parvient à s’introduire clandestinement dans le cœur du ghetto de Varsovie avant de pénétrer dans ce qu’il croit être un centre de mise à mort. Là-bas, il voit l’horreur et la déshumanisation à l’œuvre, indicible. Il témoignera auprès de Roosevelt. Mais qui sera prêt à l’entendre et à le croire ?

karski_image1Intéressante initiative des auteurs italiens Marco Rizzo et Lelio Bonaccorso (Mafia Tabloïds), que de relater l’itinéraire de Jan Karski, jeune Polonais de bonne famille, un des très rares à avoir pu témoigner de la Shoah – la destruction des Juifs d’Europe – pendant la guerre, sachant que l’immense majorité des déportés n’y ont pas survécu. À travers son combat dans la Résistance polonaise, de son arrestation jusqu’à son évasion, de la torture par la Gestapo jusqu’à son voyage aux Etats-Unis où il témoignera de l’ineffable, les auteurs retracent une lutte contre l’oubli, en forme d’hommage à un « héros » de la guerre, juste parmi les justes. On aurait pu craindre une forme d’ennui et un didactisme scolaire, mais la mise en scène et le découpage impriment un rythme soutenu. Et pour cause, Marco Rizzo a volontairement éludé certains pans de l’histoire pour se concentrer sur l’essentiel. Un homme qui a vu (mais non « découvert » !) mais que peu ont cru. Didactique, informative et sans pathos larmoyant, la BD participe intelligemment à faire sortir de l’oubli le méconnu Karski et contribue, à sa manière, au devoir de mémoire. Mais au-delà de la biographie respectueuse nourrie d’une documentation abondante, la BD, dotée d’un graphisme fluide et expressif, souffre peut-être de l’absence d’un propos de fond, plus polémique, sur les responsabilités de chacun. Et de personnages plus consistants car décrits avec trop de distance, Karski et les autres en deviennent un peu froids. Dommage. Mais ces BD sont rares, courageuses et surtout nécessaires.

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