Janardana
Quand le vieux marin pêcheur Marcel Piton reçoit une lettre du bout du monde de son ami Dev, il n’en revient pas. Pas un mot, juste une photo de l’époque coloniale. Il n’en faut pas plus au colosse à moustaches pour faire sa valise et rejoindre les Indes, afin de répondre à cet appel à l’aide. Sur place, l’archéologue-aventurier Dev a disparu. Mais sa fille est là, une gamine courageuse voire tête brûlée avec qui Marcel va faire équipe pour remonter la trace du papa envolé…
Amateurs de feuilleton d’aventure, fans d’Indiana Jones, cet album est fait pour vous. Imaginé par Antoine Ettori, dont le dessin énergique avait fait le bonheur de la chouette série Perséus chez Delcourt, ce one-shot se place dans la lignée des grands récits d’exploration à l’ancienne, dans une Inde fantasmée, pleine de faux-semblants, de pirates et de légendes. Fort de son expérience dans l’animation (chez Disney) et de son goût pour les mangas (on reconnaît des clins d’oeil à Miyazaki), l’auteur offre des séquences d’action trépidantes, découpées et cadrées comme dans un film. Mais plutôt que de simplement s’appuyer sur un trait vif et expressif, il déploie une mise en couleurs aquarellée vibrante, très présente, tant dans les décors, chatoyants, que sur les personnages. Si l’histoire est somme toute relativement classique, il demeure quelques bons effets de surprise, et surtout, tout est si bien agencé que Janardana assure un voyage mémorable.
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