Je mourrai pas gibier ***
Par Alfred, d’après Guillaume Guéraud. Delcourt, 14,95 €, le 7 janvier 2009.
« Je suis né chasseur, je mourrai pas gibier. » C’est le charmant dicton de Mortagne, bourgade du Médoc où les habitants sont divisés en deux camps. Ceux qui transpirent dans les vignes du Château Clément et ceux qui s’échinent à la scierie Listrac. Entre vignerons et charpentiers, c’est la guerre et gare à celui qui ne choisit pas son camp. Comme Martial, 16 ans, qui rêve de fuir cet environnement pesant et sordide. Malheureusement, si l’on n’est pas chasseur, on devient gibier. Martial ne parviendra à échapper à son violent milieu qu’en lui répondant sur le même ton.
Raconter le carnage orchestré par un adolescent qui dégomme les membres de sa famille est un sujet très délicat à aborder. Mais voilà, c’est Alfred qui est aux manettes. Alors la narration se fait tendue et habile. Le dessin réaliste devient métaphorique pour raconter plus subtilement la violence et ses raisons. Résultat : un superbe récit, âpre et suffocant, qui déboussole.
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Je viens d’en terminer la lecture et c’est du lourd. Alfred démarre cette année 2009 par un récit sombre et violent, tout en restant sobre dans ses dessins, puisque les scènes de violence ne sont pas montrées.
De la très bonne bd ! -
Je viens d’en terminer la lecture et c’est du lourd. Alfred démarre cette année 2009 par un récit sombre et violent, tout en restant sobre dans ses dessins, puisque les scènes de violence ne sont pas montrées.
De la très bonne bd ! -
C’est expédié, c’est vif, c’est sec. C’est pas parfait et on sent que ce n’est « qu’une adaptation », avec ses qualités et défauts inhérents ( ce satané sentiment de survoler sans jamais aller au fond des choses, cet aspect caricatural qui tend à gâcher l’immersion du lecteur…). Mais Alfred compense avec cet incroyable talent de metteur en scène qui est le sien et arrive à tisser des scènes très intenses. Vous doutez de son talent? Juste une chose, regardez ses couvertures, Je mourrais pas gibier, Pourquoi j’ai tué pierre, le désespoir du singe… ça calme?
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C’est expédié, c’est vif, c’est sec. C’est pas parfait et on sent que ce n’est « qu’une adaptation », avec ses qualités et défauts inhérents ( ce satané sentiment de survoler sans jamais aller au fond des choses, cet aspect caricatural qui tend à gâcher l’immersion du lecteur…). Mais Alfred compense avec cet incroyable talent de metteur en scène qui est le sien et arrive à tisser des scènes très intenses. Vous doutez de son talent? Juste une chose, regardez ses couvertures, Je mourrais pas gibier, Pourquoi j’ai tué pierre, le désespoir du singe… ça calme?
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