Par Usamaru Furuya. Casterman, 18€, le 11 mai 2011, T2 le 17 août.
1 volume paru sur 2 – Série terminée au Japon.

Librement adapté du célèbre roman japonais La Déchéance d’un homme (d’Osamu Dazai), on découvre dans la première partie de ce diptyque un jeune homme à qui l’avenir devrait sourire. Seulement, Yôzô Ôba n’est qu’un pantin capable de tenir le rôle que l’on attend de lui. Totalement passif et manipulable, soumis aux contraintes de la société qui l’entoure, il n’a pas goût à la vie et est à deux doigts de la déchéance sociale, morale et intellectuelle.

Découvert par Frédéric Boilet, le mangaka n’a de cesse de peindre la vie torturée des jeunes et en particulier des adolescents. A 43 ans, et déjà 20 ans de métier, l’auteur revient avec cette histoire sur un moment crucial de la vie d’un homme. Il va décrire avec précision le passage à l’âge adulte et le début de la chute d’un homme que tout le monde admirait. Comme s’il parcourait un journal intime, le lecteur suit Yôzô à travers ses réflexions personnelles. L’immersion dans la vie de ce jeune homme est riche et prenante, car plausible et bien amenée. Le trait du dessinateur est une nouvelle fois parfaitement maîtrisé et toujours plus recherché.

Casterman sort le grand jeu pour ce nouveau titre d’Usamaru Furuya (La Musique de Marie, L’Âge de déraison…). En effet, ce manga est publié dans un grand format (l’équivalent des titres Rivages/Casterman/Noir) sur un papier de qualité. Le sens de lecture est occidental, l’auteur ayant pour la première fois créé un titre en pensant à son adaptation à l’étranger.

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NINGEN SHIKKAKU by Usamaru FURUYA inspired by a story by Osamu DAZAI © Usamaru FURUYA 2009