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Je suis un autre

17 janvier 2018 |
SERIE
Je suis un autre
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
18.95 €
DATE DE SORTIE
17/01/2018
EAN
2302066340
Achat :

Les deux jeunes frangins Peppo et Sylvio passent leurs vacances sur une île agréable et lumineuse. Ils pêchent, rêvent d’aventure et matent les jolies filles. C’est pendant cet été-là que s’installe dans le voisinage une belle artiste peintre, dont Peppo va devenir l’amant. Sous le regard jaloux de son frère. Jusqu’à ce que la jeune femme soit retrouvée assassinée.

je_suis_un_autre_image1Polar cérébral aux accents fantastiques, marchant sur un fil entre histoire de fantômes et cas de dédoublement de personnalité, Je suis un autre ne capte presque jamais l’intérêt du lecteur car il est bien trop prévisible. Les révélations, la première comme la finale, ne sont jamais renversantes et c’est avec un pénible sentiment de déception qu’on avance dans l’album, pourtant bien rythmé. Et pas désagréable à suivre grâce au dessin de Laurent Gnoni, à la ligne élancée et expressive, jouant avec talent des palettes de couleurs, de nuit comme de jour, pour poser des ambiances palpables. Éclats de lumière, angles aigus, cadrages serrés, trames discrètes, irruption de taches ou de traits figurant le vent ou la tempête dans le cerveau du héros… Le dessinateur de Camus ou de L’Ombre du cinéphage déploie des trésors d’inventivité graphique pour faire vivre cette histoire.

Hélas, malgré une vrai savoir-faire narratif et un premier acte prometteur, Rodolphe ne parvient jamais à semer véritablement le trouble dans l’esprit du lecteur, à l’image d’un dernier chapitre très faible. Rien de plus rageant qu’un suspense qui tombe à l’eau.

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Commentaires

  1. rubiella

    En grande partie d’accord avec votre critique, mais j’en ajouterais une : Outre le fait que les graphismes, aussi intéressants soient-ils, ne sont pas d’un niveau homogène, faire tomber complètement à plat deux actes violents en les disposant sur une page de droite est une erreur de débutant. On tourne la page ET on sait immédiatement ce qui va se passer 16 cases plus loin, faisant se casser la gueule à tout l’effet de surprise.

    Deux fois dans le même album, selon moi, il y a un éditeur qui ne fait pas son boulot.

    Et même si on peut saluer la voie que Soleil sembler suivre prendre en publiant un roman graphique, et bien.. on finit par se dire que Soleil restera toujours Soleil. De la BD de consommation -ce n’est pas une insulte- mais certainement pas de la BD d’auteur.

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