Je t’ai aimé comme on aime les cons
Par José Miguel Fonollosa et Maria José Giménez.
Dargaud, 8,50 €, le 16 mai.
La boulotte et le boulet
Sous-titrée avec une pointe d’ironie « une merveilleuse histoire de cœur et de rancœur », le récit de Maria José Giménez, qu’on devine un poil autobiographique, ne dépasse pourtant jamais le stade de l’anecdote. Tout commence par une séparation. Après quatre ans de vie commune, Miranda, jolie brunette à lunettes un peu boulotte, quitte Pedro, barman balèze et con comme une brèle, qui ne trouve rien de mieux que de lui demander, des larmes dans les yeux, s’il peut « garder la télé ». Quitter pareil boulet devrait emplir de joie n’importe quelle idiote aveuglée par l’amour. Mais non. Miranda s’en va déprimer dans sa chambre de petite fille, chez ses parents. Et, entre deux sanglots sur l’épaule de sa meilleure copine, revit sa relation minable en flash-back. Son histoire, déjà banale à pleurer, est rendue encore plus insignifiante par le dessin d’inspiration japonaise de José Miguel Fonollosa – utilisant très peu de décors et des personnages dotés d’horribles têtes carrées, avec des points en guise d’yeux.
Jérémie Couston
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