Jour J #10 – Le Gang Kennedy *
Par Colin Wilson, Fred Duval et Jean-Pierre Pécau. Delcourt, 14,95€, le 19 septembre 2012
En 1947, les États-Unis sont coupés en deux : la Nouvelle France et l’Union américaine du Nord, marquée par la prohibition. Le clan Kennedy, qui trempe dans le trafic d’alcool, compte parmi ses confrères Al Capone ou Bugsy Siegel. Le père, Joe, vise la présidence du pays pour mettre fin à l’interdiction de l’alcool. Mais avant ça, ses fils doivent s’occuper d’une dernière livraison. Entre les mafieux qui voient d’un mauvais œil le projet du père, les politiciens opposés au clan et les policiers (corrompus ou pas), la route ne sera pas simple.
La série Jour J est basée sur le concept de l’uchronie: l’Histoire est réécrite à partir de la modification d’un événement passé. Ici, les États-Unis sont divisés. La France et les Indiens ont tenu en échec les Anglais. Les personnages historiques connus ne sont pas à leur place. Un principe qui a réussi à plusieurs des albums (lire la critique du tome 2, par exemple), mais pas à ce 10e tome, plus que décevant. Les auteurs multiplient les protagonistes et les références historiques. Les dialogues débordant d’explications deviennent complètement caricaturaux… On final, on sature d’informations et on a du mal à trouver où se niche le scénario.
Côté dessin, les auteurs peuvent également avoir des regrets. L’album débute de façon catastrophique sur une première page complètement ratée. Quelques planches plus tard, Wilson fait preuve d’une belle maitrise dans le trait, la couleur et le découpage… L’album alterne ainsi les réussites et les échecs graphiques et narratifs. Quel dommage ! Entre les scènes à La Nouvelle Orléans et l’ambiance de la prohibition, cette bande dessinée avait pourtant un beau potentiel…
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