Journal d’un chat assassin
En bon félin qui se respecte, Tuffy prend grand soin de son tableau de chasse : régulièrement, il se laisse tenter par un petit oiseau égaré, une souris de passage ou un mulot distrait. Pour prouver à ses adorables maîtres qu’il est un bon chasseur et un chat sur qui l’on peut compter, il leur dépose de temps en temps de jolis trophées sur le palier, le tapis, le canapé ou devant la porte d’entrée. Ça ne plaît pas toujours, mais finalement, ils sont bien obligés de faire avec. Enfin jusqu’au jour, où Tuffy va déposer au pied de l’escalier le corps inanimé de Thumper, le lapin des voisins ! Là, c’est le drame, l’incident diplomatique n’est pas loin, toute la maisonnée s’agite pour trouver comment se sortir de ce mauvais pas sans s’attirer les foudres du voisinage. Mais si Tuffy pouvait parler, il leur expliquerait ce qui s’est vraiment passé et ils comprendraient qu’il n’y a vraiment pas besoin de s’énerver !
C’est un classique, un incontournable, un must, le Journal d’un chat assassin d’Anne Fine, édité par l’École des Loisirs, est un des ouvrages de littérature de jeunesse les plus connu, lu, étudié et apprécié des jeunes écoliers. On ne s’étonne donc pas de le voir arriver en bande dessinée, et forcément les éditions Rue de Sèvres (département BD de l’École des loisirs) étaient les mieux placées pour proposer cette adaptation. Cet album permet donc de (re)vivre les aventures du sympathique Tuffy, avec cette fois l’image comme porte d’entrée. Pleines de vie et d’énergie, elles prennent place dans les grands espaces des planches de Véronique Deiss. Elle, qui s’était jusque-là occupée des petites illustrations qui agrémentent le roman, a pu libérer son trait et par la même occasion partager une vision plus personnelle du récit, tout en réussissant à conserver les ingrédients qui ont fait et continuent de faire le succès des aventures de Tuffy. À la fois fidèle, tout en apportant son vent de fraîcheur, cette adaptation est particulièrement réussie.
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