Journal d'une bipolaire **
Par Sébastien Samson, Emilie Guillon et Patrice Guillon. La Boîte à bulles, 14 €, octobre 2010.
Emilie est stressée. Ultra angoissée même. Par ses examens, par la distance qui la sépare de son boyfriend québécois, par tout. Jusqu’à ce qu’elle tente de se suicider. De psychiatres en foyers, de traitement abrutissant en repos forcé, la jeune femme raconte ici son cheminement dans la maladie, sur laquelle elle mettra tardivement un nom : la bipolarité, ou « psychose maniaco-dépressive à tendance morbide ».
Les témoignages sur la maladie en bande dessinée sont souvent touchants et intéressants. Car le médium permet une délivrance d’informations efficace et didactique, tout en conservant une émotion palpable. Elode Durand l’a superbement démontré cette année, avec sa bouleversante Parenthèse. L’histoire d’Emilie Guillon remue parfois tout autant, car la jeune femme est encore en plein dans sa pathologie, même si elle se soigne. Cependant, le système narratif choisi n’exploite pas suffisamment les possibilités de la BD et atténue de ce fait la puissance du récit. En effet, Emilie scénarise l’histoire avec son père, et elle se met en scène en train d’échafauder le livre, ce qui crée une distance avec le sujet : la solution d’une voix-off, peut-être plus compliquée, aurait toutefois plus efficacement happé le lecteur dans l’histoire. Au niveau graphique, Sébastien Samson s’en sort plutôt bien, même si l’abondance d’infos, de textes et ces scènes de création de l’album, font qu’il n’a plus beaucoup de place pour laisser jouer l’émotion du trait. Intéressant mais inabouti.
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Avec dans la secte, les simon hureau, internal lobster et maintenant journal d’une bipolaire la boite à bulles devient une succursale d’hopital psychiatrique.
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