J’perds pas la boule
Vikash Dhorasoo était footballeur, a joué pour Lyon, Milan, Paris, l’équipe de France. Il a aussi filmé les coulisses de cette dernière pendant la Coupe du monde 2006, depuis son banc de touche de Substitute. Personnalité fantasque, modeste et engagée, Vikash Dhorasoo raconte ici des moments de sa jeunesse et de sa carrière, marquée trop souvent par le racisme, lui dont les parents venaient d’Inde et de l’Île Maurice.
Vikash Dhorasoo ne manque pas d’humour et d’autodérision, quand il raconte ses entraînements de jeune footballeur. Et les saynètes où il narre comment il était pris pour un SDF ou un migrant sans le sou en Italie à cause de la couleur de sa peau sont édifiantes. Mais ça ne suffit pas, loin de là, pour faire un bon livre. Même pour qui serait intéressé par les coulisses du monde du foot, l’album n’offre que peu de révélations marquantes, ni même de témoignage palpitant. OK, on croise Domenech, Ancelotti ou Bernard Lacombe, mais pour des micro-anecdotes vite oubliées. Reste le dessin d’Émilie Gleason (Ted drôle de coco), qui déploie une énergie folle à tordre les corps et les visages pour produire un cartoon élastique délirant, illuminé de couleurs vives rayonnantes. Suscitant ainsi souvent le rire, juste par une trouvaille graphique. Toutefois, cette réussite formelle ne cache la vacuité du fond. Un album hors jeu.
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