USA, 1922. La prohibition sévit depuis déjà deux ans dans la petite bourgade de Stanwood, état de Virginie, comme dans le reste du pays. Une aubaine pour Doyle « Scarecrow » Doohan, ancien boxeur irlandais reconverti dans la distillerie clandestine. Mais quand il se fait descendre par la concurrence italienne, les notables de Stanwood, dont tous touchaient une partie des juteux bénéfices, se tournent tout naturellement vers sa fille Julie, qui reprend alors le flambeau de la petite ferme. Et les ritals n’ont qu’à bien se tenir, car son crochet du gauche comme son adresse au tir n’ont rien à envier à feu son paternel.

Au programme de ce premier tome, de la bonne grosse baston, du bris de verre et des explosions. À part un léger pas de côté dans le traitement de cette histoire de prohibition, en choisissant un cadre rural (ce qui concourt d’ailleurs plutôt à faire de cet album un western), au lieu des ruelles des grandes villes, on donne là dans le déjà-vu cent fois. Le dessin de Luc Brahy (Iron, Etoilé, Le Krach de 1929), même s’il est assez hâtif et manque de mordant, fait le taf du scénario de Thierry Cailleteau (Aquablue, Wayne Shelton) qui, sans voler très haut non plus, offre tout de même quelques bonnes saillies.

Adeptes de l’action, des héroïnes canon et « badass », vous vous divertirez à peu de frais. Mais pour un peu plus de subtilité, ou pour le moins, d’originalité, on repassera.