En 2137, les 10 milliards d’être humains ont épuisé les ressources naturelles, et courent à leur perte. Seul territoire « préservé », où la nature est encore luxuriante et libre de se développer, l’Amazonie. Sauf qu’une centrale nucléaire brésilienne a rendu la zone radioactive et donc entraîné des mutations parmi la faune et la flore. Là survivent en secret quelques hommes et femmes, et surtout une jeune rousse solitaire, qui va croiser sur son chemin un fuyard paumé, venant de l’extérieur de la zone…

La jeune Louise Joor (25 ans) est tombée dans la BD toute petite, puisque maman est dessinatrice et papa éditeur. Et elle leur fait honneur avec ce premier album, une aventure de science-fiction bien troussée. Classique mais efficace, son récit contient suffisamment de rebondissements, d’action et d’émotion, avec une toile de fond intéressante, pour séduire – et se laisser dévorer jusqu’au bout. Mais, justement, c’est là, au bout, que le principal défaut se fait jour. L’album se conclut en effet de manière trop simple et évidente pour emporter une totale adhésion. La poésie est là, mais pas la surprise. On aurait aimé que Louise Joor, avec son dessin souple, détaillé et expressif, nous emmène un peu plus loin. Mais vu son évident talent, ce sera pour le prochain livre !