Chers lecteurs, Bodoï et les éditions Delcourt vous propose d’enfiler vos plus beaux habits d’explorateur et de partir à la découverte d’une mystérieuse île perdue au milieu de nulle part. À partir d’aujourd’hui, et tous les vendredis jusqu’à la sortie de l’album, prévue en juin, nous vous proposons de découvrir en avant-première Chaussons aux pommes & autre péripéties. Le temps que vous fassiez vos valises, on vous invite à en découvrir un peu plus sur son auteur : Kaze Dolemite.

Pour commencer, parlez-nous un peu de vous !

Je suis illustrateur et auteur de BD, j’ai collaboré à différentes revues ou magazines (Jade, Tchô, Ferraille, Bile Noire, Capsule Cosmique…). J’aime aussi bien raconter des histoires pour un public jeunesse que pour un public adulte, ce qui me permet de tester des choses différentes sur des supports multiples.

Quels sont les univers qui influencent votre travail ?

En termes de graphisme, je me suis beaucoup intéressé aux affichistes français (Savignac, Morvan, Chadebec…), aux cartoons des années 1960 (Studio UPA, Hanna Barbera) tout comme au mouvement graffiti des années 80-90. Mon univers est certainement un mélange de tout cela. Pour le reste, j’aime beaucoup raconter des histoires qui partent d’une observation liée au quotidien en tentant de faire basculer cela dans un registre différent.

D’où vous est venue l’idée de départ de l’album Chaussons aux pommes & autres péripéties ?

C’était juste l’envie de reprendre la thématique de l’expédition autour d’une île perdue, de raconter cela autrement, mais en conservant bien sûr l’aventure, le dirigeable, la créature et le bruit des tam-tams au loin.

Vous êtes-vous inspiré de récits particuliers pour écrire et dessiner cette histoire ?

Non, pas vraiment. Par contre, c’est basé sur certains souvenirs que j’ai gardés de L’Île mystérieuse de Jules Verne ou du Monde perdu d’Arthur Conan Doyle. Et puis plus jeune, j’aimais beaucoup l’esthétisme des adaptations cinématographiques de ces livres.

À quoi peuvent s’attendre les lecteurs ? De l’aventure, du suspense, de l’humour ?

Oui, on retrouve ces trois ingrédients.

Pourquoi avoir choisi de raconter cette histoire sous la forme de planches indépendantes qui fonctionnent un peu comme des strips ?

L’envie première était vraiment de faire du strip. D’ailleurs, au départ, c’était dessiné à l’italienne avec deux bandes de trois cases. Après il y eu un changement pour des raisons éditoriales. Et comme je voulais que le lecteur découvre les différentes étapes qu’il y a dans ce genre d’expédition, les préparatifs, le voyage, la découverte de l’île, c’était primordial que les strips se suivent.

Comment s’est passée la collaboration avec Lewis Trondheim, le directeur de la collection Shampooing, au sein de laquelle votre album sera publié en juin ?

En fait, je travaillais sur des sessions de 20 pages que j’envoyais à Lewis par mail. Quelques minutes après, j’avais une réponse positive et enthousiaste. Ce qui fait que je n’avais qu’une envie : raconter la suite. Tout s’est construit ainsi et a été improvisé au fur et à mesure.

Chaussons aux pommes & autre péripéties est un projet d’album papier, mais les lecteurs de Bodoï vont pouvoir le découvrir en partie chaque semaine sur notre site jusqu’en juin. À ce sujet, qu’est-ce que la bande dessinée numérique vous inspire ?

J’aime bien le principe de pouvoir lire des petits récits depuis un smartphone ou une tablette. Ainsi que la façon dont les réseaux sociaux s’emparent d’un univers pour le relayer à tout va. J’aime bien la vie que peut prendre un projet par ce biais.

Quels sont vos prochains projets ?

Peut-être dessiner une histoire avec un huis clos ?! J’ai commencé à écrire un début de quelque chose. Je travaille également sur une autre série à base de strips de 3 cases cette fois-ci. Et puis je vais participer à une expo autour d’albums de jazz ( Donald Byrd, Cal Tjader, Max Roach, Duke Pearson…)

Propos recueillis par mail par Romain Gallissot

Rendez-vous chaque vendredi pour découvrir un nouvel épisode de cette expédition !