Kiriko
Six trentenaires reçoivent une lettre les invitant à se retrouver seize ans après le collège, en la mémoire d’une camarade de classe décédée à l’époque. Les voilà réunis dans leur ancienne école et, en attente de leur mystérieux hôte, chacun dresse le bilan de son parcours de vie personnel. Mais des secrets malpropres refont surface et la réunion prend rapidement une tournure inquiétante… Une menace se cacherait-elle parmi eux ?
Connu pour le peu ragoûtant Hakaiju, Shingo Honda propose ici un one-shot plus sage et conventionnel. Manga d’horreur, certes, Kiriko est aussi un énième survival dans la veine du slasher à la Souviens-toi l’été dernier, où il s’agit de revenir sur un passé inavouable tandis que le décompte des morts grimpe progressivement. Tout l’intérêt provient d’un suspense plutôt réussi et remplissant la vocation première du titre : nous faire tourner les pages à toute allure. Passé cela, les personnages manquent d’épaisseur – et ce ne sont pas les proportions douteuses de leurs visages qui les rendront attachants – tandis que l’intrigue, cocktail éculé de vengeance et de malédiction paranormale, calque et mélange quelques classiques de l’épouvante américaine et japonaise. Reste un manga à la réalisation gorgée d’impact, efficace le temps d’une (demi-)heure de (demi-)frissons, mais trop basique pour rester dans les mémoires.
© Shingo Honda 2015
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