Kosmograd
La Terre est dévastée et l’avenir de l’Humanité semble être à regarder du côté de l’espace. Mais, évidemment, ce n’est pas donné à tout le monde. Tandis que les réfugiés climatiques fuyant la méga tempête à venir s’entassent dans les bas-fonds de Kosmograd, une des dernières cités encore debout, les élites économiques et politiques se préparent à grimper dans l’ascenseur orbital pour gagner une station spatiale. La colère gronde, la répression est forte, et au milieu de ces bouleversements, trois amies vont se retrouver en possession de documents secrets, sur lesquels le pouvoir comme la résistance veulent mettre la main…
Voilà un vrai bon polar de science-fiction, comme on en lit plus si souvent ! Si le décor – la ville organisée par strates – n’est pas très original, ni le complot des élites contre le bas peuple, c’est ne pas un souci dans cette fiction parfaitement menée : on est ici dans un one-shot de genre qui assume son parti-pris classique et ses archétypes (un flic au grand coeur, une méchante sans scrupules) pour emporter facilement son lecteur, et choisit d’insuffler son originalité plutôt dans le graphisme. En effet, avec sa ligne vive et expressive, un peu marquée jeunesse, Bonaventure (Mei) joue avec les pleines pages, la verticalité des cases, et des choix chromatiques étonnants. Il pose ainsi une ambiance de fin du monde mi-néon fatigué mi-pastel, assez inédite, offrant alors à son histoire une dimension nouvelle. Une bonne surprise.
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