Kurt Cobain – When I was an alien
L’album imaginé Danilo Deninotti pour évoquer Kurt Cobain s’ouvre sur un texte très touchant d’un musicien italien, Davide Toffolo, qui explique combien l’influence de Nirvana a été forte pour lui et ses amis. Et après… le projet narratif devient plus flou. Il y est notamment question de l’enfance du chanteur, lors de scènes avec ses parents, des moments avec ses potes, quelques pages en studio. Il faut sans doute une bonne connaissance des chansons et de la biographie de Cobain pour comprendre le choix des séquences narratives d’un album divisé en quatre « pistes », placées sous le signe d’une chanson (In Bloom, Been a son…). Pour apprécier la référence aux aliens, aussi. Parce que, sinon, on est un peu perdu.
Heureusement, le dessin et la mise en couleur de Toni Bruno sont plus qu’agréables, avec de grandes cases très aérées. Les contrastes entre des noirs profonds et des traits d’une belle finesse peuvent faire penser au style d’Adrian Tomine, et l’utilisation monochrome du bleu évoque le Ghost World de Daniel Clowes.
Mais même si l’objet est beau, le récit demeure hermétique, loin de toute émotion et finalement de son sujet.
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