Par Cyril Bonin, d’après le roman de Marcel Aymé. Futuropolis, 16€, le 6 juin 2011.

Raoul Cérusier, courtier en publicité, voit un beau jour sa vie basculer. Il semblerait qu’il ait changé de visage à son insu, sans qu’il sache pourquoi ni comment y remédier.

Le voilà fort embêté: comment rentrer à la maison parmi une femme et des enfants qui ne le reconnaîtront pas ? Comment se présenter à son bureau quand ses employés risqueraient de le prendre pou un inconnu ? Il décide de s’adapter à cette situation pour le moins étrange, et de tenter de s’accommoder de ces nouveaux traits, plus seyants que les anciens. Sous un nouveau nom, il s’installe au-dessus de l’appartement familial, et décide de (re)séduire son épouse…

Fascinante variation sur l’identité, cette Belle Image est une adaptation d’un récit de Marcel Aymé. Le talentueux Cyril Bonin (Quintett, Chambre obscure) s’en empare avec une grande délicatesse. Proche de la gravure et nappé de couleurs nostalgiques, son trait élégant et anguleux à la fois incarne une histoire menée rigoureusement, révélant sans larmoiements le mal-être et les doutes de son héros. Et jusqu’à son désespoir final, qui parvient à envahir le lecteur.

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