La Belle Mort **
Par Mathieu Bablet. Ankama, 17,90 €, le 26 mai 2011.
La fin du monde. Une ville américaine, gigantesque, mais vide. Et au milieu des décombres, des insectes, de toutes tailles, du minuscule au colossal, qui prennent possession de ce qui fut la terre des hommes. Il reste quand même un petit groupe de trois survivants, arpentant ce qui reste de la cité à la recherche de nourriture. Des denrées de plus en plus rares, comme leur espoir…
Pour son premier album, Mathieu Balbet, tout juste 24 ans, produit un récit d’une grande maîtrise, tant dans le dessin que dans la narration. En effet, ses planches fourmillent de détails à donner le tournis, ses grandes images de la ville ravagée sont d’une beauté sidérante. De plus, son découpage en flash-backs (sur le passé de chacun des membres du groupe) est judicieux et bien mené. Mais qu’est-ce qui fait qu’on a tant de mal à vivre totalement ce one-shot de science-fiction ? Sans doute une distance trop importante avec les protagonistes, qui empêche l’empathie nécessaire à une histoire de survie post-apocalyptique. On peine ainsi à vraiment s’identifier à l’un d’entre eux, et l’on ne peut que les regarder se débattre dans un univers qui les dépasse et, inexorablement, finira par les avaler. Malgré ces défauts, reste un album réellement intéressant, et surtout un auteur à suivre de très près.
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