Pour fêter ses 70 ans, la maison d’édition Robert Laffont publie une adaptation dessinée de Editeur, un livre qui retrace le parcours de son fondateur.

L’Attrape-livres raconte une histoire assez passionnante, celle d’un jeune Marseillais avide de littérature, qui plaque son travail dans une société de sauvetage et de remorquage en mer. A 24 ans, Robert a le sentiment de « s’être laissé glisser sans jamais rien choisir véritablement ». Inspiré par le poète de l’Antiquité grecque Arion, qu’il adopte comme sigle, il commence par rééditer un classique, Oedipe de Sophocle. En 1946 sort Le Sacrifice du matin de Guillain de Bénouville, le premier succès de la maison, vendu à 100 000 exemplaires. En 1944, Robert Laffont s’installe à paris, et diversifie ensuite progressivement ses collections. Il publiera Graham Greene, Henry James, Dino Buzzati, Léo Malet, Bernard Clavel – pour ne citer qu’eux -, et même les mémoires de Eisenhower…

Scénarisé par François Rivière (Albany, Victor Sackville), cet album est mis en images par Frédéric Rébéna (Marilyn la dingue, Le Corbusier). Forcément laudateur, mais sans virer à l’hagiographie, il est servi par une narration sobre, émaillée d’anecdotes marquantes – un Goncourt raté, une réaction sibylline de Churchill… Certes, on ne cernera pas l’homme se cachant derrière l’éditeur, le récit demeurant purement professionnel. Mais on aura une idée des étapes importantes de carrière. Et l’on prendra plaisir à les découvrir, dessinées de façon élégante et fluide sur une centaine de pages.

————————————

L’Attrape-livres – ou la vie très privée d’une maison d’édition
Par Frédéric Rébéna et François Rivière, d’après Editeur de Robert Laffont.
Robert Laffont, 19 €, le 19 septembre 2011.

Achetez-le sur Fnac.com
Achetez-le sur Amazon.fr

Images © Robert Laffont.

Votez pour cet article

———————————–