La Cellule
Par Guillaume Long et Fabienne Costes. Casterman, 12,75 €, mai 2008.
Simon, jeune scientifique, est amoureux d’Anne, qui ne le lui rend pas. Il rêve de l’épouser, mais elle préfère le quitter. Parce qu’il ne peut se passer de sa bien-aimée, Simon décide de tenter une expérience sur les souris de son laboratoire. Avant de faire la manipulation sur lui-même, pour garder Anne en lui… Fabienne Costes et Guillaume Long se sont inspiré de La Mouche, nouvelle de George Langelaan plusieurs fois adaptée au cinéma, pour bâtir leur Cellule. Nappé de couleurs souvent vives et gaies, le trait simple de Guillaume Long contraste avec le malaise distillé par le scénario. Les hallucinations de son héros, la figuration de sa solitude (on le voit flottant sur un matelas, en pleine page) traduisent habilement sa confusion. Le flou est entretenu quant à ce qu’il est advenu d’Anne, disparue. « Tant qu’on ne sait pas, on peut tout imaginer », lâche fort à propos une vieille dame. Pas de quoi rassurer le lecteur, qui ne détecte jamais exactement ce qui se passe derrière les lunettes à verres blancs de l’inquiétant Simon.
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