Par O.G. Boiscommun. Drugstore, 13,90 €, le 7 avril 2010.

Cette ville a dû être belle avant. Resplendissante, même, avant cette épidémie qui a conduit ses habitants à s’isoler de l’extérieur en construisant des murs immenses, dont on ne voit même pas le sommet. Désormais, la cité est coupée du monde, et un régime autoritaire tente d’y faire taire la moindre contestation. Mais une résistance s’organise dans les sous-sols, puisant son espoir dans une rumeur devenue prophétie :  un homme doté de pouvoirs viendra libérer le peuple et le guidera vers la légendaire Cité de l’arche…

Ce premier volume est composé, à parts égales, de promesses et de déceptions. Les promesses d’abord : un univers esthétique fort, entre les Cités obscures de François Schuiten et la science-fiction de Moebius ; des personnages nombreux et attachants ; un suspense plutôt bien préservé. Les déceptions ensuite, qui sont les revers directs des atouts de ce livre : un graphisme impeccable mais un peu daté, et surtout une intrigue finalement bien peu originale, en tout cas qui évoque des dizaines de récits fantastiques déjà vus ou lus (le méchant difforme et machiavélique, la résistance souterraine sympathique mais manipulée, le héros qui ne sait pas encore qu’il en est un…). On lit donc ce début de série avec une étrange impression, entre ennui face au total manque de surprise du récit, et constatation d’un travail relativement sans défaut. On attendra donc la suite pour se faire un avis définitif…

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