La Collectionneuse
Pascal était amoureux mais il s’est fait plaquer. Pascal avait un appart, il doit squatter chez des amis. Pascal courait beaucoup pour se vider l’esprit, mais une douleur lombaire lui interdit le sport. Enfin, Pascal dessinait, mais il n’a plus aucune inspiration ni envie…
Auteur important de la nouvelle génération de la BD québécoise, Pascal Girard (Valentin, Conventum) nous raconte ses névroses depuis des années chez Mécanique Générale puis La Pastèque. Son dessin d’une grande subtilité adjoint à un regard absolument sans concession en a fait un auteur à part dans la BD autobio, drôle et pathétique à la fois, sans que l’on sache trop s’il faut rire, pleurer ou être énervé.
Dans La Collectionneuse, on a pitié de cet homme qui décide de repartir à zéro, se relançant dans la construction (son métier initial) en intérimaire après des années dans un autre monde. Loin de trouver le réconfort moral attendu dans cette activité manuelle on entre dans un cycle tragicomique qui le fera tomber amoureux d’une jolie kleptomane, habituée de sa librairie préférée, qui a eu le bon goût de voler son dernier livre…
Problème, Pascal est honnête, et terriblement maladroit. Et comme ce n’est sans doute pas la période de sa vie où il est au plus clair avec lui-même, tout cela va prendre des dimensions bien trop grande pour ses petites épaules… Tout à la fois perdu, amoureux, lâche, agité, confus… Pascal Girard est Pascal Girard et on en redemande !
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