La Course contre l’amour de Valentina Tran



Valentina est une jeune fille élevée seule par son père après la mort de sa mère. Depuis, chaque année, elle reçoit une mystérieuse carte de Saint-Valentin remplie d’amour à son égard. En retour, elle confectionne elle-même des cartes de Saint-Valentin qu’elle distribue à sa famille et ses amis pour leur mettre du baume au cœur. Mais à l’aube de l’adolescence, un secret de famille vient bouleverser le monde qu’elle connaissait jusque-là. Depuis, plus de carte, ni dans sa boîte aux lettres ni pour ses proches.
La Course contre l’amour de Valentina Tran navigue entre des moments d’émotion et de légèreté, tout en abordant des thématiques universelles. Le récit dépeint les doutes et les peurs de Valentina, tiraillée entre son désir de briser une prétendue malédiction familiale – l’impossibilité de trouver l’amour, et la peur de souffrir à nouveau. Il y est question d’amour, certes, mais aussi de famille, d’amitié, et de la quête identitaire d’une jeune fille en pleine construction de soi. Loin d’être une simple romance (et jamais niaise !), l’histoire s’ouvre sur un questionnement plus profond sur l’écoute de soi, la recherche de son bien-être, la prise en main de son destin.
Cette bande dessinée est aussi l’occasion d’explorer la culture vietnamienne, au travers de la découverte des traditions familiales, de célébrations et de danses. Ces aspects culturels enrichissent le récit et apportent une profondeur supplémentaire. Malgré quelques longueurs et des passages superflus, La Course contre l’amour de Valentina Tran se montre d’une sincérité évidente, notamment parce que Gene Luen Yang (Les Codeurs de l’ombre, Boxeurs & Saints, American Born Chinese…) a créé des personnages en lesquels on croit et LeUyen Pham est parvenu à rendre leurs tourments et émotions palpables. Sous ses faux airs de conte de fées moderne et pas candide, cette histoire semble pouvoir toucher tous les publics.
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