La Fille de la mer
Morgan, 15 ans, est une jeune fille douce et créative, et rêve de quitter la jolie petite île où elle vit, pour étudier. Et elle a un secret. Un gros mais délicieux secret. Elle a rencontré Keltie, une selkie : une jeune femme vivant dans l’eau sous une peau de phoque, qui ne peut sortir que tous les 7 ans pour tenter de vivre comme une humaine, à condition de trouver l’amour. Sauvée de la noyade par Keltie, Morgan ressent une profonde attirance pour elle, et le coup de foudre est réciproque. Mais comment en parler à sa mère et à son groupe de super copines trop attachées aux apparences ?
Après la remarquée série Le Garçon Sorcière, Molly Knox Ostertag revient avec un one-shot fantastique et romantique, qui parle autant d’estime de soi, de coming out, d’amitié, de confiance, de premier amour, et de l’importance de croire en ses rêves. Dans une ambiance lumineuse, au sein d’un décor marin enveloppant, elle construit le portrait crédible et sobre d’une grande ado qui se découvre et s’interroge sur le sens de ses choix, de ce qu’elle peut confier ou non à son entourage, de la liberté qu’elle a de vivre sa vie. L’histoire est toute simple – la quête environnementale est motrice de l’intrigue, mais finalement très secondaire – et prend le temps de s’installer et de développer ses thèmes. Le ton est juste et les personnages palpables. Et si le trait de l’autrice américaine manque un peu d’audace et de variété, ce n’est pas le cas de ses intentions narratives : assumant de mettre en scène une love story, Molly Knox Ostertag y injecte subtilement des problématiques concrètes et très modernes, qui parleront à tous les ados. Et ce n’est pas si courant.
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