La Guerre invisible #1
Cassandra Bromby, alias Kathryn Ingelmann, travaille pour la CIA. En cette année 1951, elle est infiltrée en Égypte, auprès d’un autre agent sous couverture, et affublée d’un orphelin allemand. L’enfant, par l’intermédiaire de son école pour Occidentaux, doit l’aider à retrouver un scientifique nazi, spécialiste des missiles, que les États-Unis veulent récupérer. Mais la dure et froide Cassandra va se laisser attendrir par son prétendu neveu, au risque de mettre en péril sa mission…
Le regretté scénariste Frank Giroud a imaginé là une trilogie d’espionnage classique et léchée, dépeignant la trouble période post-Seconde Guerre mondiale, où l’échiquier géopolitique mondial est en mouvement, chacun plaçant ses pions dans le contexte tendu de la Guerre froide. Le Caire, fameux nid d’espions et de nazis en fuite, fait un beau décor à cette histoire d’exfiltration, solide et bien menée du début à la fin. Même si, pour les familiers de ce genre d’histoires, aucune grosse surprise n’est à attendre. Quelques grosses ficelles et rebondissements saugrenus font avancer l’histoire, mais on ne s’en offusquera pas, car on est bien ici dans un divertissement façon cinéma hollywoodien plutôt que dans une reconstitution à visée documentaire. Au dessin, Olivier Martin (Face cachée…) développe un style semi-réaliste plutôt agréable. Sa ligne fine est parfois mal à l’aise dans certaines postures et anatomie, mais, bien aidé par les couleurs de Gaétan Georges, il compose de jolies ambiances d’oasis ensoleillée ou de villes sous un ciel étoilé. Cette Guerre invisible mérite donc qu’on y jette un oeil.
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