La Juste Mesure
Mia et Manuel s’aiment. Depuis 10 ans, ils partagent une chambre dans un appartement à Bologne, en colocation avec 4 autres personnes. Pourtant ni l’un ni l’autre n’est plus étudiant. Mia enchaîne les petit boulots qu’elle quitte du jour au lendemain dès qu’elle s’ennuie. Manuel travaille dans une pizzeria le jour et écrit un roman la nuit. Mia et Manuel s’aiment. Ils s’aiment mais ils sont malheureux. Réussiront-ils à retrouver la juste mesure de leur amour ?
Si vous avez réussi à lire ce résumé au premier degré, La Juste Mesure est probablement une BD pour vous. Vous vous laisserez emporter par les quelques rebondissements, les déchirements, les atermoiements, le romantisme… Et tant mieux ! Vous ne profiterez que mieux du dessin de Flavia Biondi, de ses personnages expressifs, de ses trop rares fulgurances de mise en page, de ses représentations des rues de Bologne qui donnent envie de les (re)visiter.
Pour les autres, ce sera bien plus compliqué. L’histoire est usée jusqu’à la corde, le propos vu et revu (et souvent de façon plus subtile), les personnages sont, à quelques exception près, insupportables et font avancer une histoire sans surprise qui enchaîne les clichés et enfonce les portes ouvertes. La BD se veut réaliste, mais il est difficile d’accepter certains partis pris relevant de la comédie romantique hollywoodienne (la coloc de trentenaires, le locataire invisible, le primo-romancier publié par une grosse maison, etc.). C’est trop ou pas assez.
Au final, l’histoire dans l’histoire, celle d’un amour courtois au Moyen-Âge écrit par Manuel, semble bien plus intéressante, plus métaphorique et plus profonde. Dommage.
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