La Légende du héros chasseur d’aigles #1-6
Dans la Chine du XIIe siècle, deux orphelins se sont promis de venger leur papa respectif, deux meilleurs amis lâchement assassinés par l’ennemie. Les deux garçons se lancent dans l’apprentissage des arts martiaux et préparent leur vengeance. Leur parcours sera long, semé d’embuches, mais surtout très différent l’un de l’autre… Car ils ont été élevés par des peuples rivaux et deviendront ennemis jurés.
Cette grande fresque initiatique et épique nous met directement les deux pieds dans la Chine impériale. À l’image du Bandit généreux, La Légende du héros chasseur d’aigles est un récit-fleuve mythique en Chine. Dans la pure tradition wuxia, genre littéraire typiquement chinois qui se rapproche des récits de cape et d’épée européens, et à l’image du film Tigre et Dragon, la série allie ambiance historique, arts martiaux et confrontations de personnages aux pouvoirs extraordinaires. Les combats sont nombreux et se veulent grandioses. Le dessin fin de Li Zhiqing est appliqué, mais un peu raide. Il se révèle efficace dans les situations d’affrontements et prend réellement de l’ampleur lorsque le dessinateur se laisse aller au lavis.
Prévue en 19 tomes doubles (plus de 400 pages l’un) pour son édition française, cette aventure qui pourrait s’annoncer passionnante et prenante n’est finalement que vaguement divertissante. Ce ne sont pourtant pas les événements qui manquent. Amours, vengeances, trahisons sont au programme, mais le rythme n’est pas vraiment captivant et le lecteur reste observateur apathique de ce récit très dense. L’ensemble est trop théâtral et grandiloquent, tout en ayant aussi tendance à être un peu longuet. Les dialogues et les récitatifs vieillots n’aidant pas au rythme et à l’engagement dans la lecture, on n’éprouve pas le désir d’aller plus loin. Dommage.
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