La Mort vivante
La petite Lise est tombée dans une fosse, sur un site de fouilles sur la planète Terre. Décédée sur le coup, malgré l’intervention de poulpes géants. Sa mère, la riche et ambitieuse Martha, ne s’y résout pas. Pour la faire renaître, elle décide de faire appel à un scientifique inspiré, écarté de ses fonctions dans la très obscurantiste société humaine implantée sur Mars. Mais peut-on impunément jouer avec la vie et la mort, avec la création ?
Pour ce premier opus de la nouvelle ligne de Comix Buro chez Glénat, Olivier Vatine revisite le mythe de Prométhée et donc de Frankenstein, avec cette exploratrice et ce biologiste qui tentent de cloner une petite fille morte, accompagnée d’un cyborg géant, évoquant à la fois Swamp Thing et la créature de Frankenstein justement. Si la trame est finalement assez classique, la chute est plus surprenante, voire un peu abrupte après une montée en tension impressionnante. Que l’on doit beaucoup au dessin de toute beauté du trop rare Alberto Varanda. Ses cases aux mille hachures évoquent les gravures anciennes, et donnent une patine gothique à ce décor de science-fiction, parfait trait d’union entre les romans d’horreur du XIXe siècle et la fantasy du début du XXIe, quelque part entre Dracula et Alien. Qui bénéficie d’une édition luxe en grand format noir et blanc, ce qui est, pour une fois, une vraie bonne idée, car elle rendra ce travail encore plus intemporel. Un bel album néo-classique, en somme.
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