Là où vivent les morts #1 **
Par Jovan Ukropina et Jean-Pierre Pécau. 12bis, 13,50€, le 27 janvier 2011.
Pendant la Grande Guerre, un soldat sur le point de trépasser supplie qu’on lui amène un certain Raven. Considéré par certains comme un escroc, ce dernier exerce comme médium, et ne tarde pas à faire parler l’âme du défunt. Qui l’implore d’empêcher Sodalitium Pianum (un service secret du Vatican, qui « fait passer l’Inquisition pour une bande de dilettantes ») de renverser la République et de faire durer le conflit…
Accompagné d’un serviteur fidèle ressuscité par ses soins, notre héros va se mesurer à des forces obscures, fouiller la mémoire des morts, et tenter ainsi de servir son pays.
Nouvelle série plutôt ambitieuse, Là où vivent les morts se montre lettrée et documentée (on y croise au détour d’une scène Claude Debussy ou Erik Satie). Ecrit par Jean-Pierre Pécau (L’Histoire secrète), le scénario se révèle foisonnant. Il pose les jalons d’un univers occulte riche, très riche. D’une densité telle qu’il arrive qu’on s’y perde, ou qu’on se lasse des rebondissements, trop rapprochés.
Cette histoire politico-médiumnique est dessinée par le Serbe Jovan Ukropina. Soigné mais pas franchement renversant, son trait chemine au fil d’un découpage touffu. Ce premier tome aurait gagné en lisibilité à poser plus longuement ses personnages et ses situations, et à élaguer la jungle des péripéties narrées.
Commentaires