La Pension Moreau #1
Fugueur, introverti et muet comme une carpe, le jeune Émile ne s’exprime qu’avec un carnet à la main, en dessinant. Il a tellement usé de la patience de ses parents que ces derniers ont pris la décision radicale de le confier aux bons soins du Professeur Turoc. Ce mystérieux personnage dirige la Pension Moreau, un établissement lugubre et austère qui a la particularité de n’accueillir que des enfants difficiles issus de familles fortunées. Il ne se dégage rien de très rassurant de cet endroit et Émile va rapidement en faire la douloureuse expérience. Paul, Victor et Jeanne, ses compagnons d’infortune, arriveront-ils à percer les mystères et les secrets qu’Émile semble avoir enfouis au plus profond de lui ? Face à l’adversité, ils vont devoir se serrer les coudes et jouer la carte de la solidarité surmonter le traitement radical qu’on leur impose ici !
Le moins que l’on puisse dire c’est que le premier album de La Pension Moreau était attendu avec impatience. Annoncé depuis de longs mois par les éditions de la Gouttière, on ne cache pas notre plaisir de pouvoir enfin le découvrir, surtout que ce n’est là que la première pierre d’une aventure qui va se dérouler en trois épisodes. Ce premier tome permet de faire la connaissance des principaux protagonistes, des enfants livrés à eux-mêmes, qui traînent leur misère, leurs secrets, leurs malheurs, entourés par des professeurs particulièrement rigides et cruels. Benoît Broyart (Les Enfants de Midvalley), qui scénarise cette série, distille les informations avec parcimonie au fil de ce premier opus et il installe une ambiance pleine d’énigmes. À ses côtés, Marc Lizano (L’Enfant caché) se charge de mettre en images tout ce petit univers. On retrouve son style caractéristique et la silhouette singulière de ses personnages. Il a choisi d’utiliser de grandes cases, lisibles et aérées, de varier les plans et d’alterner les points de vue. Le résultat est tout à fait adapté aux jeunes lecteurs. Intriguant, cet album introductif nous laisse un peu sur notre faim, mais il a le mérite de nous donner envie d’en découvrir plus et d’attendre la suite avec impatience.
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