Comment est née la vocation des grands artistes ? Qu’est-ce qui a ouvert, dans leur jeunesse, les portes de leur univers singulier ? Avec pas mal d’imagination et beaucoup d’humour, Guillaume Long imagine ces instants décisifs dans L’Enfance de l’art.

D’abord testé sur le net, le concept de L’Enfance de l’art fait penser aux Moments clés de la bande dessinée de François Ayroles. Avec un côté ludique en plus.

Le principe : une image léchée en noir et blanc, au trait rond agréable et aux hachures expressives, et un court texte évoquant le fictif et tordant instant où le grand artiste en devenir – simplement appelé par son prénom – a trouvé son obsession. Au lecteur de retrouver de qui il s’agit, car ce n’est pas toujours évident !

Si on comprend tout de suite qui est le petit Andy fasciné par les boîtes de conserve du supermarché, ou le jeune Edouard sans voix devant une femme nue croisée dans un bois, d’autres sont plus énigmatiques. Mais non moins délicieux, une fois le nom découvert en fin d’ouvrage. Devinerez-vous quel génie s’amusait follement à faire des anges dans la neige (image ci-contre) ? À noter que Guillaume Long s’amuse aussi à brouiller les pistes, avec des anachronismes étonnants (Yves Klein obnubilé par l’affiche du Grand Bleu..!).

Ce petit ouvrage du facétieux auteur de À boire et à manger ou Tétine Man est un régal d’humour et de dessin. Et fort joliment édité par les éditions Ici Même. Ce qui en fait le cadeau idéal pour tout amateur d’art appréciant le second degré.

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L’Enfance de l’art.
Par Guillaume Long.
Ici même éditions, 12,50 €, octobre 2014.

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