La Plaine du Kantô – Images flottantes de la jeunesse #1-3 ***
Par Kazuo Kamimura. Kana, 18€, juillet 2011.
3 volumes sur 3 parus – Série terminée au Japon.
Kinta est un jeune Japonais qui a perdu sa mère au cours de la Seconde Guerre mondiale. Élevé par son grand–père, le garçon va être le témoin d’une époque difficile: l’après-guerre. L’histoire commence d’ailleurs le jour de la capitulation du Japon, au moment où les enfants voient un avion américain s’écraser. À partir de là, le mangaka va dépeindre le Japon à travers les yeux de la (et sa) jeunesse.
Hommage à sa région d’enfance (le Kantô) dont il garde de nombreux souvenirs, Kazuo Kamimura (Lorsque nous vivions ensemble, Lady Snowblood…) profite de cette histoire pour se dévoiler un peu et montrer l’amour et l’attachement qu’il éprouve envers cette région. Ce n’est pas pour cela que le mangaka est mélancolique ou idéaliste face à cet endroit et à cette période de sa vie. C’est d’ailleurs un monde cru et réaliste qu’il nous montre. La vie après 1945 n’est pas facile pour les Japonais qui subissent la défaite et l’occupation militaire américaine. Les enfants de cette époque ont souvent perdu leurs parents, les adultes sont désorientés; les crimes, les délits, les viols sont monnaie courante.
On va alors suivre cette histoire à travers les yeux de Kinta. Cet enfant encore en plein apprentissage de la vie sera le témoin de choses affreuses. Sans mièvrerie et grâce à un dessin méticuleux et d’une élégance rare, Kamimura transcrit des sentiments justes et dresse le portrait d’une époque révolue, mais qui lui est chère. Et se concentre logiquement sur trois grands thèmes: la mort, l’entrée dans le monde adulte et la sexualité.
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Kyonji Kankai © Kazuo Kamimura/ Kamimura
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