L’A Révolution
Luana, Miguel, Alex et Antoine bouillonnent. Ils n’en peuvent plus du régime autoritaire et liberticide en place, mené d’une poigne de fer par Averamiane, à l’uniforme aussi flippant que la grosse moustache. Mais les mouchards sont partout et la répression sanglante. Que faire pour bousculer ce régime tyrannique ? Rejoindre un groupe de résistance et fomenter des attentats aveugles, au risque de tuer des innocents ? Luana s’y refuse et trouve une idée : en faisant disparaître les lettres A du nom du dictateur, on obtient un délicieux surnom, « Vermine ». De quoi faire un joli lifting sur les affiches de propagande…
Cette dystopie jeunesse tient entièrement sur cette bonne idée : faire la révolution par le verbe, ou plutôt, par la lettre. Et prôner ainsi la non-violence. On s’attache donc facilement à la tenace et enthousiaste Luana, en conflit avec son fonctionnaire de père et trouvant refuge chez sa grand-mère militante. Toutefois, les caractères comme les relations entre les personnages sont assez convenus, bien calés dans un moule mille fois utilisé dans la fiction adolescente. Mais force est de constater que ce choix est efficace car, malgré ce sentiment de déjà-vu, une certaine naïveté des situations et des émotions un brin forcées, on ne s’ennuie guère au fil ce long one-shot au dessin léger et assez lisse. Une A Révolution pas révolutionnaire, donc, mais qui devrait aisément séduire les jeunes lecteurs, et constituer une première approche à l’étude des totalitarismes.
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