Par Marijpol. Atrabile, 19,50 €, le 15 mai 2013.

Un couple d’archéologues proches de la retraite, usé par les années et la frustration de ne avoir fait LA découverte de leur vie, est engagé pour superviser un chantier bizarre au coeur d’une montagne. Alors que les étudiants présents sur les fouilles découvrent de drôles de petites billes de pierre, une volontaire est envoyée pour une expérience parallèle au fond d’une grotte, dans le but d’analyser son métabolisme et ses réactions une fois coupée du monde et de la lumière du jour. Mais tout cela, c’était sans compter sur la présence d’un étrange petit peuple souterrain, sortes de gigantesques chauves-souris musiciennes…

Avec sa technique à la mine de plomb, dont le trait ondulant et expressif est joliment souligné par des grisés d’une grande douceur, l’illustratrice allemande Marijpol propose un premier album de BD doté d’une belle personnalité. Son histoire s’appuie sur les thèmes de l’ouverture aux autres et du vieillissement, et sur la part primordiale que joue l’imaginaire (individuel et collectif) dans ces deux grands domaines. Alors, certes, son histoire un brin rocambolesque ne possède pas de ressorts narratifs très originaux (on a l’impression de suivre un album jeunesse sympathique mais déjà lu) et manque parfois un peu d’émotion, en raison d’une trop grande distance prise par rapport aux personnages. Mais La Roche au tambour reste comme un livre cohérent et attachant, surtout grâce à son dessin parfois envoûtant, qui s’épanche parfois dans des illustrations fantastiques en pleine page ponctuant le récit.

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