La Somnambule **
Par Jean-Louis Thouard et Stéphane Michaka, d’après un roman d’Helen McCloy. Casterman, 18€, le 12 juin 2013.
Mais qui donc emprunte sa voiture la nuit, sans lui en demander l’autorisation ? A Boston dans les années 70, la belle Marian s’interroge.
La jeune femme semble mener une existence floue : employée d’une brocante par la grâce d’une patronne au grand coeur, elle tente de rebâtir sa vie après avoir perdu la mémoire. Autour d’elle gravitent des personnages aussi mystérieux qu’elle, dont certains tentent de percer le sens de ses cauchemars…
Adapté d’un polar de l’Américaine Helen McCloy, La Somnambule ne suit pas les contours d’une intrigue particulièrement originale. Mais on se laisse tout de même prendre dans ses filets. Agencée par Stéphane Michaka, l’histoire de cette blonde fatale est dessinée avec toute l’ambivalence voulue par Jean-Louis Thouard. Le dessinateur mixe un trait charbonneux, des couleurs chaudes et sombres, des trames apparentes très fifties. De quoi baigner d’une ambiance agréable un suspense un brin attendu, dont on devine la chute avant qu’elle apparaisse.
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