La Sorcière en haut de la montagne
Une femme arrive sur sa moto, cuir sur les épaules et tignasse au vent. Elle dégaine une lame, un grimoire et une poudre magique, et déterre une tête momifiée. Mais elle n’est pas la seule à s’intéresser à ce cadavre de sorcière : une bande de squelettes-bikers déboule à ses trousses !
Le Danois Rune Ryberg, auteur des déjà assez curieux Tilt et Géant et le fâcheux rendez-vous, produit ici une courte histoire sans parole, toute entière portée par l’action. Peu de cases, quelques onomatopées, une seule couleur (un rouge clair poussiéreux). Mais beaucoup d’énergie brute, et brutale, pour brosser cette quête magique et cette grosse bagarre entre une aventurière bad ass et une horde de morts-vivants ridicules. C’est fun, direct, limite trash, mais accessible aux jeunes lecteurs car le parti-pris cartoon – même dans un registre horrifique – est évident. Un peu comme dans Boulevard de la mort de Quentin Tarantino ou Une nuit en enfer de Robert Rodriguez. Mais sans dialogues ni background, on demeure bien évidemment en-deçà de ces références. Il reste une BD, mineure certes, mais enlevée et décalée, au dessin terriblement expressif et dynamique. Ce qui n’est pas si mal.
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