La Tour blanche **
Par Pablo Auladell. Actes Sud / L’An 2, 18 €, le 20 octobre 2010.
Revenir, une fois adulte, sur les lieux magiques de son enfance ensoleillée n’est jamais chose aisée. On y cherche les traces d’un passé déformé par le temps, des lieux qui ont forcément changé, des personnes qui ne sont souvent plus là. C’est ainsi qu’un homme, désormais quadragénaire, se rend dans la station balnéaire qu’il fréquentait les été de son enfance. Alors qu’il tente, sans vraiment de conviction, de retrouver son amour de jeunesse, ses souvenirs remontent à la surface, d’abord parcellaires, puis dans leur triste réalité.
Récit élégant et amer, La Tour blanche emballe tout d’abord par son graphisme à la fois élaboré et épuré. Les séquences du passé sont traitées en couleurs directes et chargées de textures, comme de belles cartes postales, les seuls bons souvenirs que l’on veut conserver. Le présent laisse une large place au blanc et au gris, sous un trait dynamique et limpide, mais empreint de tristesse, entre Dave McKean, Lorenzo Mattotti et Teddy Kristiansen. Le scénario est moins convaincant, car sans doute un peu attendu. De plus, la présence originale d’une peluche de licorne, tout droit sortie de l’enfance du héros, n’est pas exploitée jusqu’au bout. Mais ce one-shot, cohérent et doté d’une couverture magnifique, met en lumière un auteur espagnol à suivre de très près.
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