La Trajectoire des vagabonds
À la terrasse d’un café, deux gamins se font peur en évoquant la découverte d’un énigmatique trésor par un curé de Rennes-le-Château à la fin du XIXe siècle. Depuis la mort de l’abbé en 1917, le village est devenu la destination favorite des chasseurs de trésors. Peu de temps après, un autostoppeur est assassiné par un homme mystérieux qui dépose auprès de ses victimes un post-it sur lequel il a réalisé leur portrait. Pendant ce temps, Banjo, scénariste, sillonne les routes de la région et effectue des repérages pour les besoins d’un film retraçant l’histoire d’un chasseur de trésors. Il croise alors sur son chemin la jeune Syd, Finlandaise à la beauté androgyne, avec qui va s’installer un curieux jeu de séduction et qui va l’accompagner dans un périple inquiétant.
En route pour un road trip sanglant accompagné d’une playlist rock allant de Dire Straits à David Bowie, en passant par Patti Smith et The Rolling Stones (voir les références à la fin de l’album si vous souhaitez lire en musique). Le découpage en chapitres installe une atmosphère inquiétante ainsi qu’une chronologie dans le récit qui prend la forme d’un thriller psychologique. L’auteur distille ça et là quelques indices qui permettent au lecteur de faire lui-même des déductions et d’avancer dans l’histoire. Le scénario capte l’attention du début à la fin et laisse beaucoup de place à la suggestion et à l’interprétation. On est donc un peu songeur à la fin de l’histoire et on se refait le film afin de voir si notre conclusion est la bonne. Graphiquement, on est attiré par la très belle couverture ainsi que par les traits émaciés des personnages principaux qui posent tout de suite l’ambiance. Des couleurs sombres, parfois ternes sont au service de l’histoire, le tout saupoudré d’un rouge sang qui vient à point !
Publiez un commentaire