La Vallée #1
La Vallée est une sorte d’hôpital psychiatrique à ciel ouvert, mais en beaucoup plus fun. Du moins en apparence. Un peu comme un mélange entre Le Prisonnier, The Truman Show et un sketch des Monty Python. Sur le papier en tout cas, car le résultat n’est pas vraiment à la hauteur de ces illustres références.
On suit ici Edwin, employé à ne rien faire dans ce village de doux-dingues, et qui ne sait pas très bien ce qu’il fait ici. Mais une vague de meurtres va lui enfin lui donner un but: résoudre les énigmes et ouvrir son coeur à l’épatante Valéria.
Concept BD par excellence, le huis-clos peuplé de dingos offre de multiples possibilités de gags et de rebondissements. C’est ce qu’on se dit à la lecture des premières pages, au rythme enlevé et aux mystères cocasses et nombreux. Les personnages secondaires sont drôles et attachants, le décor est lumineux sous le pinceau de Martin Trystram (Pacifique) et les couleurs de Ruby. Mais, pilotée par un héros franchement tête à claques, la machine tourne rapidement à vide. Car l’absurde pour l’absurde, dans ce type de Cluedo où il y aura forcément une résolution, est un ressort qui ne rebondit pas très longtemps. La répétition des scènes surréalistes ou quasi oniriques finit en effet par ennuyer, et la chute n’en est que moins savoureuse. L’ensemble sent ainsi le réchauffé de fictions déjà lues mille fois. Dès lors, la perspective d’une suite laisse un peu perplexe: il faudra résolument muscler l’intrigue et les personnages pour nous convaincre de faire un nouveau voyage dans la Vallée.
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