La Vallée du diable
Après un Sentier des reines ambitieux mais pas pleinement convaincant, Anthony Pastor (Bonbons atomiques, Las Rosas…) entraîne ses personnages dans une aventure à la fois âpre et chatoyante. On retrouve Pauline et sa belle-mère Blanca, ainsi que Florentin, un orphelin qui leur est attaché. Pauline a épousé Arpin, un poilu qui prétendait avoir combattu au côté de son défunt mari.
Mais ces personnages complexes ont quitté la rude Savoie, tentant leur chance en Nouvelle-Calédonie. Tandis que Félix est en proie à ses démons, Pauline résiste aux avances de James, un riche éleveur. Devenu jeune homme, Florentin se lie d’amitié avec le stockman (l’équivalent des cow-boys) Auguste, Kanak au sang bouillonnant, qui ne supporte plus d’être rabaissé par les Blancs…
Dans La Vallée du diable, l’auteur a réuni tous les éléments du drame, plus précisément d’une tragédie antique. A la fois foisonnant et lisible, son trait s’habille de couleurs aussi vibrantes que les héros. En installant l’action en Nouvelle-Calédonie, il s’offre un autre souffle, plus romanesque. Dense et haletant, son récit brasse des réflexions sur le colonialisme ou l’éveil au féminisme. Anthony Pastor réussit ainsi une fresque dense et habitée.
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Alala, « Un sentier des Reines ambitieux mais pas pleinement convaincant » : parce que votre opinion vaut assertion universelle ?
Cet album était magnifique, celui-ci aussi d’ailleurs.
Ca ne vaut pas Las Rosas pour autant.
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