La Venin #1
Emily descend du train à Silver Creek, une ville de chercheurs d’or en plein Colorado. Nous sommes en 1900 et la jolie brune vient s’y marier. Enfin, c’est ce qu’elle prétend, car le fiancé est mort deux semaines plus tôt ! Elle se fait embaucher dans le saloon comme fille de joie. Mais c’est plutôt le sang et la pagaille que va apporter cette tueuse audacieuse…
Laurent Astier (Cellule poison, Face au mur…) a l’expérience des récits haletants, et il la met à profit dans ce premier tome d’un western accrocheur. Son histoire de vengeance est parfaitement découpée et rythmée, les quelques flashbacks étant amenés avec finesse, comme des respirations dans la cavalcade sans temps mort de son héroïne, personnage éminemment romanesque. Ce premier volume est en effet riche en événements et en rebondissements, grâce à des compositions de planches plus complexes qu’il n’y paraît, permettant de faire avancer l’intrigue et d’enchaîner les séquences sans perdre de temps – ni le lecteur, jamais. À ce sens aigu de la mise en scène et des cadrages, vient s’ajouter un trait expressif et toujours lisible, dans la lignée classique du western de BD. Voilà donc un début de série enlevé et palpitant, pas révolutionnaire dans un genre si codifié, mais très soigné et jamais paresseux. On est mordus de La Venin.
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