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BoDoï, explorateur de bandes dessinées – Infos BD, comics, mangas | January 8, 2025















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La Vie pleine de joie du triste chien Cornelius

7 janvier 2025 |
SERIE
La Vie pleine de joie du triste chien Cornelius
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
34 €
DATE DE SORTIE
16/10/2024
EAN
2330178158
Achat :

Cornelius est un grand chien maladroit et pas bien malin. Il vit en coloc avec deux congénères, est employé comme agent d’entretien dans une salle de sport et aimerait bien réussir à aborder Alspacka, la jolie nièce du propriétaire, un affreux canin qui l’humilie en permanence. Son quotidien morne s’égaie le jour où Alspacka et lui ont un rencard. Sauf que des malfaiteurs leur sautent dessus et kidnappent la jeune chienne. Tétanisé, Cornelius ne réagit pas. Il ne raconte rien à personne et va même jusqu’à faire disparaître le courrier de rançon…

chien-cornelius-image1 Dans cet impressionnant volume de près de 400 pages, l’histoire aux accents de polar psychologiques est un simple prétexte à un vertigineux exercice de style graphique et narratif. Présenté comme un recueil de publications à succès dans de vieux magazines d’un pays imaginaire, l’ouvrage accumule ainsi les chapitres courts aux formes très différentes, du strip absurde à la planche de gags, du récit introspectif au thriller violent, de la chronique d’un inadapté au délire déviant. Un choix forcément déstabilisant, qui gagne en profondeur et en pertinence à mesure qu’on se coule dans ce projet un brin grandiloquent, qui évoque par moments le Pinocchio de Winshluss – l’humour ravageur en moins. Marc Torices (Cortazar) ne ménage pas sa peine pour changer de style et de registre à chaque séquence, aussi bien dans le ton que dans le dessin. Les clins d’oeil sont parfois évidents – Chris Ware, Winson McCay, Bastien Vivès, Chester Brown –, d’autres plus obscurs, mais l’artiste barcelonais, insolent de maîtrise technique, rend un bel hommage à la bande dessinée d’auteur, et surtout à celle de la vague indépendante des années 2000. Le résultat est étrange, parfois troublant voire gênant (la violence des humiliations subies sans mot dire par Cornelius est glaçante), mais il démontre une vision audacieuse de ce que peut être une bande dessinée.

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