L’Adoption #2
Dans le premier tome de L’Adoption, on quittait les protagonistes de l’affaire en mauvaise posture : le fils et la bru de Gabriel avaient adopté Qinaya, une petite Péruvienne, de façon illégale… La suite débute sombrement : Gabriel, papy savoureux et habituellement gouailleur, est déprimé ; son rejeton est en prison ; l’adorable Qinaya est repartie dans son pays. Déterminé, voire buté, le grand-père contrarié décide de s’envoler pour le Pérou, un an et demi plus tard.
Avec intelligence, Zidrou nous emmène sur une piste bien différente que celle attendue. L’intrigue concernant Qinaya est vite résolue : la fillette ne se souvient de rien, clap de fin, ou presque. Mais Gabriel rencontre un père blessé, qui a perdu sa grande fille dans un tremblement de terre et cherche à récupérer son corps. Leur périple commun va se muer en amitié, leurs tristesses vont pouvoir s’exprimer, et Gabriel s’apaiser.
Plus grave que le que le premier, ce volume gagne encore en subtilité. Les personnages, complexes, semblent palpables. Le ton grave de l’ensemble est allégé par la tonalité graphique : efficace mais pas particulièrement original, le trait d’Arno Monin bénéficie d’une absence d’encrage — qui lui donne un côté éthéré bienvenu — et des couleurs pastels. Finement menée, cette Adoption fait mouche, et touche.
Publiez un commentaire